Dans le cadre d’un partenariat entre le CSTB et le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire (Direction de l’Habitat, de l’Urbanisme et des Paysages - DHUP) nous avons réalisé une étude sur le risque incendie pour le parc d’habitation collectif en France métropolitaine. L’objectif de l’étude est de fournir des informations précises sur le nombre de bâtiments classés par famille de risque incendie, à l’échelle nationale et départementale.

Les résultats vont permettre de contribuer à l’évolution de la réglementation sur le risque incendie en estimant le nombre de bâtiments en jeu.

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Que dit la réglementation ?

La réglementation classe les bâtiments d’habitation collectif par famille de risque incendie (https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000474032/) selon plusieurs critères. Les principaux critères sont la hauteur du plancher de l’étage le plus haut, ainsi que le nombre d’étages. Par exemple, les habitations collectives comportant au plus trois étages, en plus du rez-de-chaussée, sont classées 2ème famille incendie tandis que les bâtiments situés à 28m au plus au-dessus du sol utilement accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l’incendie sont classés troisième famille incendie (A ou B).

En fonction de la famille incendie, les bâtiments doivent respecter un certain nombre de contraintes. Ainsi, les éléments porteurs verticaux des habitations classées 2ème famille doivent présenter des degrés de stabilité au feu d’un quart d’heure, alors que ceux de la troisième famille, d’une heure.

Lors de l’étude, nous nous sommes focalisés sur les critères de hauteurs et de nombre d’étages des bâtiments présents dans la BDNB (2022-10.b).

 

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Notre étude, identifier les bâtiments concernés par ces familles réglementaires

Ce travail a permis d’obtenir une vision détaillée, complète et réaliste de l’ensemble du parc d’habitation collectif en fonction des familles de risque incendie. Les résultats de notre étude soulignent la faible part des bâtiments soumis aux exigences les plus strictes (4ème famille et Immeuble de Grande Hauteur (IGH)) face à l’ensemble du parc. Les résultats montrent qu’à l’échelle nationale les bâtiments classés IGH, 4ème famille et 3ème famille B, ne représentent qu’environ 1.5% de l’ensemble du parc d’habitation collectif, tandis que les bâtiments classés 2ème famille représentent environ 84% (voir figure ci-dessous).

 

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Par ailleurs, l’observation de la répartition des bâtiments à l’échelle de la métropole, démontre que celle-ci n’est pas homogène. C’est principalement dans les centres des plus grandes agglomérations que les bâtiments classés au-delà de la 2ème famille sont localisés. Sur la commune de Paris, ce sont les bâtiments classés 3ème famille A qui sont prédominants.

Enfin, la répartition des bâtiments par département n’est pas la même pour chaque famille de risque incendie. Celle-ci est liée à la population et à l’urbanisation des départements.

 


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