La Base de Données Nationale des Bâtiments
Pourquoi cette base de données ?
A l’heure actuelle, il n’existe aucune base de données officielle des bâtiments en France, réunissant données spatiales et attributaires.
Pourtant, de nombreux chantiers pourraient tirer bénéfice d’une telle base de données. Entre autres sujets :
- La transition écologique
- La rénovation énergétique
- La modélisation des îlots de chaleur
- L’identification des logements sociaux prioritaires
- L’évaluation des politiques publiques d’aide
- La simplification des raccordements aux réseaux (télécom, électricité, eau, etc..)
Puisque l’action contre le changement climatique ne peut attendre, le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB) a proposé de mettre en place la BDNB pour fournir dès à présent le meilleur socle de données possible à l’ensemble des acteurs intéressés.
☝️ Le projet GO-RÉNOVE : Ce projet a permis l’initialisation de la BDNB sur la thématique de la rénovation du parc de logement existants et offre des applications à destination des particuliers et des bailleurs sociaux.
Go-Rénove est l’un des 9 projets du programme PROFEEL porté par les organisations professionnelles du bâtiment et financé par les Certificats d’Economie d’Energie, pour faciliter et fiabiliser la rénovation énergétique des bâtiments existants et répondre aux enjeux de la transition énergétique.
La BDNB : identifier et caractériser l’ensemble des bâtiments
La BDNB est le fruit du croisement géospatial d’une vingtaine de bases de données issues d’organismes publics.
Elle contient une carte d’identité pour plus 32 millions de bâtiments, résidentiels ou tertiaires.
Cette carte d’identité comprend plus de 400 informations, dont plus de 170 en open data, relatives à :
- la morphologie des bâtiments (volumes 2.5D, surfaces, hauteurs, topologie des faces)
- les usages hébergés par le bâtiment,
- les matériaux constitutifs et les équipements techniques,
- les consommations énergétiques,
- la performance énergétique (étiquette DPE, consommation simulée, etc…)
- des données administratives et économiques (périmètres de monuments historiques, zonages de risques argiles)
- les adresses
- les parcelles cadastrales
- le lien avec l’ensemble des données de référence (BDTopo IGN, cadastre, OpenStreetMap)
Rendre les données sur les bâtiments utilisables à toutes les échelles de travail
Les bâtiments sont identifiés par un croisement géospatial impliquant BDTopo IGN, Fichiers Fonciers DGFIP, bases adresses (BAN, ARCEP, DGFIP). Pour les parcelles à plusieurs bâtiments, un algorithme d’optimisation reventile les données vers les constructions en fonction de leur caractéristiques.
Les données manquantes font l’objet d’une prédiction probabiliste, par application de machine-learning sur le reste du parc de bâtiments. Les données élémentaires sont ensuite complétées par une bibliothèque d’indicateurs « métier ». Des simulations peuvent être opérées à ce stade, comme par exemple la simulation de la consommation énergétique selon la nouvelle méthode DPE2021 sur les bâtiments sans DPE connu.
La BDNB permet de répondre à des questions de connaissance du parc, de la configuration d’une maison individuelle jusqu’à l’évaluation France entière.
Ouvrir la donnée au plus grand nombre avec la version Open Data
Massifier la rénovation énergétique passe nécessairement par une ouverture maximale des données.
Résolument ouverts, nous avons fait le pari de l’open data.
La BDNB-Open est un sous-ensemble de la BDNB. Elle comprend toutes les données initialement en open-data, croisées à la maille bâtiment.
Enrichir les données ouvertes avec l’expertise du CSTB
Les datascientists du CSTB, à l’interface avec les chercheurs et experts du bâtiment enrichissent la BDNB régulièrement d’indicateurs.
De la prédiction des DPE probables, à l’influence de l’état énergétique des bâtiments sur le prix de vente, en passant par des indicateurs sur les îlots de chaleur validés par la littérature, nous enrichissons en permanence la base de données avec ces informations.